___________________
topless rain
je m’en allais à un souper méchoui.
un party familial avec de la viande grillée sur le feu.
bon vous savez cest quoi un méchoui.
je roulais sur l’autoroute 40,
direction ouest,
un peu après sainte-anne de la pérade.
sur le modèle de JEEP que j’avais,
tu pouvais enlever les portes, (les 4),
et tu pouvais descendre le toit comme un décapotable.
juste manuellement. alors j’avais fait ça.
je m’en allais passer une nuit chez mes parents,
la météo s’annoncait favorable, j’étais prêt.
j’ai démonté les 4 portes, les ai rangées dans mon appartement, et j’ai descendu le toit, pour me laisser aérer les neuronnes ben comme il faut sur l’autoroute entre Québec et Shawinigan.
quelques kilomètres avant de sortir de la 40, les goutelettes de pluie commencent à arroser ma peau, je ressens l’humidité dans l’air.
alors je fais ce que tout bon propriétaire de Jeep aurait fait à ma place.
(demandez à celleux qui savent)
j’ai continué.
j’te confirme.
c’était une petite mouillasse, une bruine, c’était même agréable après la grosse journée du mois d’aout que je venais de traverser dans mon emploi de mécanicien à l’époque. c’était un soulagement de la brulure du soleil. parce que non, mon Wrangler n’avait pas le fameux air climatisé. (de toute facon javais aucune porte!)
je prends la bretelle, freine au stop et tourne à gauche.
rien de plus simple.
à la minute ou je reprends ma vitesse de croisière,
la pluie s’intensifie, tu sais ben.
je commençais à me demander quand elle arrêterait,
et elle me chicotait.
c’était pas annoncé.
maudite nature pas fiable.
c’était pus juste une mouillasse bruineuse,
là ça c’était transformé en une averse digne de ce nom,
un mini déluge!
étiré sur une dizaine de kilomètres, j’te jure je pensais qu’il me suivait...
mais comme j’ai la tête dure, je roulais, la pédale bien maintenue à une vitesse régime adéquate à la route secondaire sur laquelle je regrettais de pas avoir au moins remis mon toit
(de toute facon j’aurais été tellement détrempé, j’étais mieux d’avancer!)
j’en ai en-rivièrai mes bancs, mes tapis, un peu mon linge.
parce que tsé, le vent.
le plus le fun la dedans,
c’est que entre
je-me-fais-détremper-les-aiselles-parce-que-j’ai-voulu-enlever-mes-maudites-portes
et le
yesss-enfin-je-suis-à-sept-minutes-et-quart-d’arriver-à-destination,
mes vêtements et mes tapis étaient séchés.
merci, le vent.
ça me fait quelque chose à vous raconter maintenant. :)





